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Romarin
Autres noms populaires :
Rosemary ; Herbe aux couronnes.
Nom scientifique :
Rosmarinus officinalis.
Traduction :
Romarin officinal.
Famille :
Lamiacées = Labiées.
Nature :
Arbrisseau.
Description :
Buisson touffu dont la tige, qui peut atteindre 2 mètres, est couverte d’une écorce grisâtre. Elle se divise en nombreux rameaux opposés, tortueux. Les feuilles sont étroites et allongées (2 à 3 cm de long pour 1 à 3 mm de large), opposées, vert sombre sur le dessus, blanchâtres, voire argentées en dessous, à odeur camphrée. Les fleurs, dont la couleur varie du bleu pâle au violet, voire au blanc, se présentent en grappes à l’extrémité des rameaux, à la base des feuilles. Les fruits, ovoïdes, sont entourés par le calice persistant (tétrakènes).
Présence sur l'île :
Introduit, acclimaté.
Localisation :
Dans les jardins.
Période de floraison :
Saison fraîche.
Parties utilisées :
Feuilles, sommités fleuries, tiges, huile essentielle (HE).
Période de récolte :
Quand on veut.
Plantation :
Par bouturage ou semis. Espèce à cycle court.
Histoire
Originaire des régions de la Méditerranée, on retrouve des rameaux de Romarin jusque dans les tombes des pharaons de la vieille Égypte. Dans la mythologie grecque, on raconte que, du sang répandu à terre d’un jeune prêtre assassiné nommé Libanus, est né un rameau de Romarin, qu’on appela alors Libanotis. D’ailleurs son odeur d’encens rappelle les fonctions sacerdotales de cette malheureuse victime. Les Romains plaçaient un rameau de ce végétal divin dans la main de leurs défunts. Ils l’utilisaient également pour couronner le front des nouveaux époux et pour confectionner un bouquet porté par les demoiselles d’honneur et symbole d’amour et de fidélité. Pour les chrétiens aussi, le Romarin est sujet de quelques mythes. Il fut l’arbre de Marie : celle-ci se serait reposée à l’ombre de ce buisson odorant pendant la fuite en Égypte et aurait étalé les langes de l’enfant Jésus sur ses branches. Depuis ce moment, les fleurs du Romarin seraient devenues azurées.
Il entre en thérapeutique au Xème siècle avec la médecine arabe (indications rapportées par Ibn al Baytar au XIIIème siècle). Au XVIème siècle, on distille les fleurs pour préparer un alcoolat nommé l’Eau de la Reine de Hongrie, car la reine Isabelle, âgée de 72 ans, fut guérie de ses rhumatismes et crises de goutte grâce à ce remède. En Espagne, on dit de celui qui passe à côté d’un buisson de Romarin sans en cueillir un brin qu’il « n’aime pas les femmes et n’est pas aimé d’elles ».
Aujourd’hui, il est cultivé à échelle commerciale dans les régions méditerranéennes. Espèce inscrite à la pharmacopée française, mais en vente libre.
Utilisation :
Une plante aromatique et médicinale.
Usages traditionnels :
- Contre les troubles digestifs (fermentations intestinales, douleurs abdominales, constipations, gaz intestinaux, nausées, difficultés à digérer…). Par voie interne (infusion de feuilles, décoction ou ingestion d’HE sur un morceau de sucre, dans une cuillerée de miel ou un yaourt).
- Contre les troubles hépatiques et biliaires (insuffisance du foie, ascite, cirrhose, colique hépatique, inflammation de la vésicule, hypertrophie du foie…). Par voie interne (infusion, décoction ou ingestion d’HE sur un morceau de sucre, dans une cuillerée de miel ou un yaourt).
- Contre la fatigue en général, l’anémie, la neurasthénie, la dépression, par ses effets cardiotoniques, stimulants. Par voie externe (compresse d’HE diluée ou de décoction, lotion ou frictions à l’HE associée à une huile porteuse, bains de décoction ou d’HE) et par voie interne (infusion).
Lotion : faire bouillir des fleurs dans l’eau. Laisser infuser, filtrer, imbiber un linge et appliquer.
- Contre les rhumatismes, la goutte. Par voie externe (compresses, lotion, frictions ou bains à l’HE associée à une huile porteuse, ou à l’Eau de la Reine de Hongrie, ou avec décoction).
Eau de la Reine de Hongrie : feuilles vertes de Romarin et feuilles de Lavande. Piler les feuilles placées sur un linge en coton, les mettre dans un récipient fermant hermétiquement qui contient de l’alcool éthylique. Laisser reposer puis filtrer.
Très efficace en frictions et massages et en cas d’inflammations articulaires.
- Contre les chocs émotionnels, nerveux, l’angoisse, les palpitations cardiaques, les insomnies. Par voie interne (infusion de feuilles).
Infusion : faire infuser les feuilles dans une tasse d’eau bouillante, filtrer.
- Contre les calculs urinaires, les coliques néphrétiques, la rétention d’urine, par son action diurétique. Par voie interne (infusion).
- Contre les infections de la peau (blessures, brûlures, ulcères cutanés, eczémas…) pour ses actions cicatrisante, antiseptique, anti-infectieuse et anti-inflammatoire. Par voie externe (cataplasmes, compresses, bains ou massages d’HE associée à une huile porteuse ou de Romarin cuit dans du vin).
- Contre les troubles de la circulation sanguine périphérique (mains, pieds, jambes), pour ses actions tonifiante, stimulante, anti-inflammatoire et antidouleur. Par voie externe (compresse d’HE diluée ou de décoction, lotion ou frictions à l’HE associée à une huile porteuse, bains de décoction ou d’HE).
- Contre le cholestérol sanguin. Par voie interne (infusion).
- Contre les infections respiratoires (bronchites, toux, asthme…) et de la sphère ORL (oreille, nez et gorges), pour son effet relaxant sur les muscles lisses du système respiratoire et pour son action antiseptiques. Par voie interne (infusion, teinturemère, fumée de Romarin ou ingestion d’HE sur un morceau de sucre, dans une cuillerée de miel ou un yaourt) ou par voie externe ( frictions ou massages à l’HE associée à une huile porteuse, ou diffusion d’HE dans la pièce).
Teinture-mère : des gouttes d’HE diluées dans l’eau.
- Contre les pellicules et la chute des cheveux. Par voie externe ( frictions avec tisane, macération de Thym et Romarin dans alcool à 90° ou HE de Romarin associée à une huile porteuse).
- Contre la migraine. Par voie interne (infusions dans la journée) ou par voie externe (cataplasmes).
- Contre les troubles de la sexualité (baisse de la libido, éjaculations précoces, impuissance…). Par voie interne (infusion).
- Contre les aphtes buccaux. Par voie interne (gargarismes d’HE diluée dans l’eau).
- Contre les douleurs musculaires. Par voie externe (massages ou frictions à l’HE associée à une huile porteuse).
Contre-indications :
Ne jamais utiliser l’huile essentielle de Romarin pure pour une utilisation externe (frictions, massages…), l’associer avec une huile porteuse. Ne pas prendre d’HE à l’excès, elle pourrait provoquer une poussée de tension, et pure, elle provoquerait des crises convulsives, épileptisantes. Elle peut même provoquer une gastro-entérite ou une néphrite. Éviter d’utiliser le Romarin le soir (il empêche de dormir).
A éviter pendant la grossesse et chez les jeunes enfants.
Autres utilisations :
L’huile essentielle de Romarin est utilisée comme composant aromatique dans l’industrie des cosmétiques (savons, parfums, crèmes, etc...), en massage ou dans le bain. Elle tonifierait la peau et entretiendrait sa jeunesse, par les propriétés anti-oxydantes de ses radicaux libres. Utilisée en parfumerie très ancienne : Eau de Cologne / parfums masculins / Eau de la Reine de Hongrie, alcoolat utilisé du XVIIème au XIXème siècle. L’infusion de tiges et de feuilles est utilisée pour laver les cheveux et tonifier le cuir chevelu. Aromate très employé en cuisine (ragoûts, civets, soupes, marinades, grillades, crèmes de Romarin pour accompagner le poisson ou pour parfumer flans et confitures). Il fait parti du bouquet garni. On trouve également du miel de Romarin. Aromatise des liqueurs comme la Bénédictine et le Goldwasser. Le Romarin est utilisé comme conservateur et antioxydant dans l’industrie agro-alimentaire.
Lotion contre la fatigue en général
Par voie externe : faire bouillir des fleurs dans l’ eau. Laisser infuser, filtrer, imbiber un linge et appliquer.
- Sources images et contenus : livre Des plantes et des Hommes
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