Ayapana
Autres noms populaires :Yapana ; Liapana ; Lirpana ; Irpana ; Diapana, Herbe à thé, Herbe contre fièvre ou Herbe vulnéraire en Martinique et en Guadeloupe.
Nom scientifique :Ayapana triplinervis (ou Eupatorium triplinerve).
Traduction :Eupatorium = Eupatoire, ancien nom donné à l’Aigremoine en souvenir de Mithridate Eupator qui, dit-on, se servait de ce végétal pour soigner son foie ; triplinervis = à trois nerfs.
Famille :Asteracées (= Composées).
Nature :Plante herbacée.
Description :Herbe vivace, pérenne, de 10 à 20cm de haut, qui pousse en touffes, avec des tiges rougeâtres violacées à odeur caractéristique. Ses feuilles sont vertes, à bords lisses, sessiles, triplinerves (ont 3 nervures principales subparallèles vertes, rougeâtres ou violacées et partent au-dessus de la base du limbe). Ses fleurs sont des capitules à petites fleurs rose pâle. Confusions avec l’Ayapana marron ou Yapana bois, sous-arbrisseau (et donc d’un aspect plus buissonnant) à fleurs bilabiées (à deux lèvres), et avec la Jouvence de l’abbé Soury ou faux Ayapana, qui a des feuilles dentelées, des capitules blancs, et qui est devenue une plante très envahissante.
Présence sur l'île :Acclimatée.
Localisation :En dessous de 1000 mètres, dans les jardins (exclusivement cultivé).
Période de floraison :Septembre - Octobre.
Parties utilisées :Feuilles.
Période de récolte :Toute l’année.
Plantation :Par bouturage. Espèce à cycle court.
HistoireOriginaire d’Amérique du Sud (Brésil), et à présent cultivé partout dans le monde tropical. Selon Bory de Saint-Vincent, cette herbe fut rapportée du Brésil à La Réunion, à la toute fin du XVIIIème siècle, par un capitaine marchand danois. Les moines brésiliens la lui avaient vantée comme un vulnéraire qui, « pris en thé, est agréable et stomachique ». L’espèce n’est pas inscrite à la pharmacopée française, son statut n’est donc pas réglementé.
Utilisation :Une plante médicinale
Usages traditionnels :- Contre les maux digestifs (nausées, vomissements, indigestions, brûlures intestinales, coliques, diarrhées, flatulences…). Par voie interne (infusion de feuilles fraîches en fin de repas).
- Contre la grippe, le rhume et la fièvre. Par voie interne (infusion des feuilles avec éventuellement de la Citronnelle ou de la Verveine citronnelle pour le goût).
- Pour soigner le foie. Par voie interne ( jus des feuilles associé à de l’huile d’Olive, le matin à jeun).
- Contre le vomissement. Par voie interne (infusion des feuilles, accompagnées de feuilles de Menthe poivrée).
- Contre la diarrhée. Par voie interne ( jus extrait de la plante entière écrasée).
- Contre l’insomnie, par son action sédative. Par voie interne (infusion des feuilles).
- Aux Antilles, contre l’anémie. Par voie interne (infusion de feuilles fraîches).
- Aux Antilles, contre les blessures, luxations et contusions. Par voie externe ( feuilles macérées dansle rhum comme pansements).
- A Madagascar, contre le choléra.
- En Inde, comme hémostatique (stoppe les hémorragies), ce qui est surprenant étant donné la présence de coumarine (fluidifiant et anti-coagulant du sang). Par voie externe (application de décoction de feuilles).
- En Inde, contre les maladies de saison, comme stimulant, tonique et diaphorétique (facilite la transpiration). Par voie interne (infusion des feuilles).
- En Inde, comme stimulant cardiaque. Par voie interne (extrait aqueux des feuilles sèches).
Contre-indications :Déconseillé aux enfants, de par la présence importante de coumarine. Ne pas prendre en cas d’obstruction biliaire.
Autres utilisations :En cosmétique, l’Ayapana est connu comme un bon régénérant de la peau et des cheveux.
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